Les mesures agricoles du Plan national d’adaptation au changement climatique

La ministre de la transition écologique, Agnès Pannier Runacher a présenté lundi 10 mars le 3e Plan national d’adaptation au changement climatique. Ce plan s’appuie sur la Trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC) qui prévoit une France à + 2,7°C en 2050 et + 4°C en 2100 par rapport à l’ère préindustrielle.

Il prévoit un ensemble de mesures pour s’adapter, en France, aux effets du changement climatique. Deux mesures sont consacrées à l’agriculture. La première : « Développer les connaissances, former et anticiper les conséquences du changement climatique dans le secteur agricole et l’industrie agro-alimentaire » prévoit notamment de :

• développer les connaissances sur les impacts du changement climatique avec notamment la réalisation d’une étude prospective sur la production agricole en France en 2050 ;
• mettre en œuvre le Plan Semences et Plants pour une agriculture durable 2 ;
• former davantage les professionnels de l’agriculture aux transitions agro-écologique et climatique en adaptant l’enseignement agricole.

La seconde s’intitule « Accompagner les exploitations agricoles, les filières et l’industrie agroalimentaire face aux aléas climatiques et engager la transition vers des modèles résilients et bas-carbone. Parmi les 29 nouvelles actions, on retrouve :

• l’évaluation et la révision du Plan stratégique national 2023-2027 ;
• la mise en œuvre du Pacte en faveur de la haie ;
• le déploiement des Paiements pour services environnementaux ;
• la mise en œuvre du programme Ambition bio 2027 ;
• l’élaboration d’un plan d’adaptation et de continuité de l’activité des élevages ;
• la construction d’une stratégie sur le risque de maladies émergentes pour les animaux et les végétaux ;
• le développement de l’ombrage au pâturage et de l’accès à l’extérieur pour les animaux lors des fortes chaleurs.

Une large partie de cette seconde mesure est aussi dédiée au Plan Eau. L’objectif serait d’atteindre une stabilité des prélèvements en eau pour l’agriculture en 2030. 30 millions d’euros supplémentaires seront aussi consacrés au soutien des pratiques économes en eau. Par ailleurs, des aides seront proposées pour la récupération des eaux de pluie de toiture des bâtiments agricoles, notamment pour l’abreuvement des animaux.